Avec les attentats de début janvier, c’est bien la liberté d’expression qui était visée, celle-là même dont découle la liberté académique, celle de mener nos recherches et d’en livrer les résultats librement aux étudiants, à la société toute entière, une liberté à laquelle nous sommes tous très attachés.
Ces événements ont été pour nous tous une prise de conscience que, même dans notre pays, cette liberté n’était pas acquise et que nous devions continuer d’être vigilants pour la préserver. Nous tous, enseignants, chercheurs, personnels administratifs, étudiants, avons à assumer la responsabilité collective de faire en sorte que notre société soit plus tolérante et que les valeurs de notre République soient pour tous des fondamentaux incontestables et incontestés. Restons vigilants comme Marc Bloch nous y invitait lorsqu’en 1941 il faisait le constat suivant : « Depuis 30 ans, la société occidentale se cherche. C’est parce qu’elle n’a pas su trouver la synthèse nécessaire entre les droits de l’individu et ceux de la collectivité qu’elle a connu les épouvantables secousses dans lesquelles elle a failli périr » (Le Cercle de Montpellier, 1941).
D’ores et déjà, notre université est impliquée, par vos initiatives qui s’adressent à toute notre communauté et bien au-delà, par notre présence institutionnelle à la fois au sein de la conférence citoyenne « Ouvrons-là ! » et au sein de la coordination des associations qui a appelé aux manifestations du 11 janvier. Par ces présences et nos actions, l’université dialogue avec toute la société, elle donne à voir, à comprendre, à discuter et à penser à partir de ses connaissances, et nous nous enrichissons des besoins et des attentes de la société. Ainsi, nous travaillons par exemple à répertorier la liste de nos collègues pouvant intervenir sur les questions de l’histoire et du droit des religions, des droits de l’homme, des libertés, de la laïcité et du dialogue interculturel. À plus long terme, nous réfléchissons à l’organisation d’un colloque qui permette à toutes les disciplines d’apporter leur contribution à une indispensable réflexion sur ces questions.
Notre communauté forme un Ensemble riche de sa diversité de 50 000 membres. Faut-il le rappeler : nos différences sont nos richesses, notre diversité et notre intelligence collective constituent des clés pour l’avenir de la cité et de la citoyenneté.
Alain Beretz
Président de l'Université de Strasbourg
Samedi 14 mars prochain, l’Université de Strasbourg ouvre les portes de ses campus. Ce jour-là, des enseignants-chercheurs, des étudiants et de nombreux autres acteurs de la vie universitaire seront présents pour accueillir et répondre aux questions de tous les visiteurs intéressés par l’enseignement supérieur.
Cours en amphithéâtre, expériences en laboratoire, visites des campus, etc. : la Journée portes ouvertes de l’Université de Strasbourg, organisée depuis 2006, doit permettre aux lycéens et à leur famille, aux étudiants, aux personnes en reprise d’études et à toute autre personne intéressée, de découvrir l’université. Ce projet d'envergure nécessite donc l'implication des membres de la communauté universitaire mais aussi de tous les autres acteurs de la vie étudiante pour mettre en valeur l’université en tant que lieu d’études mais aussi comme lieu de vie.
Lors de cette journée, pour qu’un maximum de visiteurs puissent se renseigner, la plage horaire d'ouverture conseillée est de 9 heures à 16 heures. Chaque composante de l'université (faculté, UFR, école, institut, etc.) conçoit son propre programme. L'Espace avenir les centralise pour les diffuser début mars auprès du grand public, notamment via la page dédiée à l’événement. Le service met également à disposition des organisateurs de nombreux supports de communication à imprimer via l’ENT (rubrique Vie de l'université - Projets) ou à retirer directement auprès du service (stylos, ballons de baudruche, pin’s, sacs en tissu, etc.) dans la limite des stocks disponibles.
L'Espace avenir lance à nouveau un appel aux talents de l’université (danse, chant, musique, activité sportive, spectacles de rue, etc.) pour animer différents espaces communs du campus. Cette année encore, les visiteurs qui rempliront le questionnaire de satisfaction lors de la JPO participeront à un tirage au sort pour remporter divers lots (places de concerts, de théâtre, livres, etc.). Et ils pourront également, dans le cadre des Journées alumni qui se déroulent en parallèle, participer à des conférences et rencontrer des professionnels diplômés de l’Université de Strasbourg.
Pour leur seconde édition, les Journées alumni, qui se dérouleront du 13 au 15 mars prochains, seront couplées à la Journée portes ouvertes (JPO) des universités d’Alsace du samedi 14 mars. L’occasion d’ouvrir une partie de la programmation à un public plus large et de permettre aux alumni de retrouver leur composante d’origine.
Sur trois journées, du 13 au 15 mars prochains, le Service relations alumni (SRA) investit le Palais universitaire où la majorité des événements se produiront : conférences, tables rondes, débats, visites, temps conviviaux, etc. Tous sont destinés à renforcer le lien entre l’Université de Strasbourg et son réseau d’alumni (diplômés, doctorants et personnels). « La nouveauté réside dans le fait que cette année il y a une journée commune avec la Journée portes ouvertes le 14 mars ; nous avons donc décidé, ce jour-là, d’ouvrir la programmation aux visiteurs de la JPO, explique Agnès Villanueva, directrice du SRA. L’autre point marquant est la forte présence des enseignants-chercheurs qui vont présenter leur passion et l’essentiel de leur activité de recherche en 500 secondes ! »
Le samedi 14 mars, les composantes – en complément de leur programme proposé dans le cadre de la JPO – ont été sollicités par le SRA pour mobiliser leurs anciens étudiants en tant que témoins de leur parcours professionnel. En parallèle, divers événements seront ouverts à la fois aux alumni et aux visiteurs de la JPO, notamment une stammtisch avec le président et son équipe pour échanger librement, une table-ronde sur la création d’entreprise organisée en partenariat avec l’Eurométropole de Strasbourg et un débat citoyen sur la responsabilité de l’université dans la transmission des valeurs de la démocratie.
« Nous souhaitons également réussir à mobiliser des lycéens, des étudiants et des alumni dans le même temps pour créer un véritable moment d’échanges », confie Agnès Villanueva. Tous pourront aussi assister à la présentation de chercheurs et doctorants de l’université. « Ce focus sur la recherche en cours à l’université résulte d’une demande de nos alumni ; il s’agira, à travers des interventions de moins de dix minutes, de proposer un aperçu de la recherche strasbourgeoise au cœur de la diffusion des enseignements à l’université. »
Une programmation en grande partie gratuite
Une première session de présentation de chercheurs se déroulera vendredi 13 mars après l’ouverture officielle des Journées alumni à 18 heures en présence des présidents d’associations d’anciens. Les alumni pourront participer au préalable, et ce dès 14 heures, à des cours magistraux proposés par les composantes de l’université ou profiter des différentes visites guidées (aménagements de l’Opération campus, Palais universitaire et Musée des moulages) de l’après-midi. Cette première journée se terminera par un cocktail de réseautage réservé aux alumni. Le dimanche 15 mars, le programme offert par l’Eurométropole de Strasbourg – visite du lieu d’Europe, des ateliers de l’œuvre de Notre-Dame et de l’exposition Cathédralement vôtre au Musée Tomi-Ungerer – s’adressera lui aussi exclusivement aux diplômés et personnels de l’université sur inscription.
Cette année, toute la programmation est accessible gratuitement (sur inscription ou en entrée libre dans la limite des places disponibles) excepté la soirée de gala du samedi soir au Palais universitaire. Ce temps fort des Journées alumni sera animé, entre autres par la chorale La Cohue et l’Orchestre universitaire de Strasbourg. Alors un conseil, pensez à vous inscrire et faites passer le message !
Floriane Andrey
Élu vice-président Sciences en société lors du congrès du 27 janvier dernier, Mathieu Schneider est plein d’ambitions pour son mandat. Son objectif : impliquer encore plus l’université dans la société et diffuser largement les savoirs.
Que représente cette vice-présidence pour vous ?
Je dirais que c’est à la fois un honneur et une responsabilité. Un honneur d’avoir été élu à cette charge par le congrès, dans la seule université de France à s’être dotée, depuis 2009, d’une telle vice-présidence. Et une responsabilité car, il y a de nombreux défis à relever si l’on veut renforcer et structurer les liens entre l’université et la société, le tout dans un contexte budgétaire contraint.
Quels sont ces défis ?
J'en vois trois : diffuser largement les savoirs produits à l’Université de Strasbourg ; créer une véritable culture commune d’établissement ; et faire participer l’Université de Strasbourg aux débats sur les questions de fond de notre société.
Quels sont les enjeux de cette fonction ?
Pour moi, l’enjeu principal est de faire de notre université un vrai acteur, dans tous les sens du terme, de la société. Notre université, aujourd’hui, c’est une communauté de 50 000 personnes, étudiants et personnels, donc une petite ville, avec une grande diversité de publics, de parcours et d’origines. Or nous donnons souvent l’impression de vivre en vase clos. On nous pense élitistes, repliés sur nous-mêmes et nos savoirs. Cela est bien évidemment faux, mais encore faut-il répondre aux attentes des collectivités et de nos concitoyens. À nous donc de créer les ponts à différents niveaux pour que nous ne soyons pas une petite ville dans la grande, mais un endroit d’où rayonnent le savoir, l’innovation et la créativité.
Le second enjeu est lié plus directement à la diffusion des savoirs et à l’évolution des supports qui l’ont jusqu’ici portée : ce qu’on appelle la « révolution numérique » a déjà impacté le quotidien de nos chercheurs et va continuer de le faire. Il ne faut pas suivre le mouvement, mais anticiper l’avenir.
Très concrètement, comment voyez-vous les choses ?
Concernant la diffusion des savoirs, je mise beaucoup sur le développement des Presses universitaires de Strasbourg. Ce bel outil doit acquérir une plus grande visibilité, assurer sa transition vers le numérique et changer progressivement de modèle économique. Cela passera entre autres par une articulation étroite avec les Archives ouvertes de la connaissance.
Mais la politique éditoriale de notre université doit être comprise dans un sens plus large. Nous diffusons aussi de nombreux contenus, liés ou non à l’activité scientifique, dans nos médias (le portail web, L’Actu, Savoir(s), UTV, Canal C2…). Mon prédécesseur Édouard Mehl a mené une refonte du magazine Savoir(s) qu’il me revient maintenant de mettre concrètement en œuvre, en lien étroit avec le Service de la communication. La nouvelle formule plurimédias, avec un support papier diffusé à tous les personnels, paraîtra en mars. C’est une étape : il faut aller au-delà et repenser la politique éditoriale des autres outils de diffusion.
La médiation scientifique est également un levier important et je souhaite soutenir l’activité du Jardin des sciences, notamment en direction du public jeune, par un soutien à la Maison pour la science en Alsace, au Planétarium, qui fait aussi sa mue vers le numérique, et aux collections.
En matière d’action culturelle, il est important que les résidences d’artistes puissent être plus articulées, quand cela fait sens, avec des établissements du secondaire ou des structures culturelles de la ville. Enfin, je suivrai de très près le réaménagement de la salle Paul-Collomp, que je conçois avant tout comme un lieu d’expérimentation et de pratique pour nos formations et associations du domaine culturel.
Quant aux débats de société ?
Comme vous pouvez vous en douter, c’est une réflexion qui m’occupe beaucoup depuis l’attaque contre Charlie Hebdo. Elle doit aboutir à la mise en place de nouveaux modes de diffusion des savoirs scientifiques dans la société : le modèle du débat-conférence – que l’on doit continuer d’organiser – a montré ses limites. Les milieux éducatifs et associatifs sont en attente de formation et d’information sur des thèmes très précis (la laïcité, la liberté, le dialogue interculturel et inter-religieux, mais aussi, au-delà de l’actualité, l’éthique, le développement durable…). Or nous avons les forces vives dans une université pluridisciplinaire comme la nôtre pour répondre à cette demande. Le tout est de coordonner et de faire dialoguer les acteurs. Ce n’est pas une mince affaire. Mais il est de notre responsabilité d’agir. Et je m’y emploierai.
Instaurer une approche nouvelle de lisibilité et d’intelligibilité de l’Université de Strasbourg en rendant compte de sa diversité et de sa complexité, tel est l’objectif affiché du projet Identités complexes mené depuis début janvier dans le cadre de l’Initiative d’excellence (Idex) Synergies.
Une équipe de huit personnes*, coordonnée par le designer Ruedi Baur et Vivien Philizot, maître de conférences à la Faculté des arts, travaille depuis début janvier 2015 sur le projet Identités complexes. Piloté par la Faculté des arts et le Service de la communication dans le cadre de l’Idex Synergies, ce programme est la suite concrète et le développement de la réflexion et du travail élaboré lors de la résidence Idex Ruedi Baur en 2013-2014. Avec les étudiants du master Design, Ruedi Baur avait initié une réflexion sur les potentialités du design graphique à contribuer à une image, une identité plus lisible de l’ensemble complexe qu’est l’Unistra. « Ce premier état des lieux de la complexité de l’université a montré qu’aujourd’hui, l'université est illisible : la strate administrative fait de l’ombre au savoir et de nombreux éléments comme les acronymes par exemple gênent cette lisibilité », explique Ruedi Baur. « Ce constat a fait écho à ce que nous constations au quotidien : la multiplicité des images, des logos, des contenus de communication produit souvent de la confusion pour nos usagers, ce qui représente un obstacle à une communication harmonieuse et efficace », ajoute Armelle Tanvez, directrice de la communication. Le nouveau programme Idex Synergies permet donc de développer cette première phase de recherche et d’expérimentation et d’élargir son contexte. L’objectif est de rendre lisible la particularité du savoir cultivé, conservé et transmis à l’Unistra.
Globalité et singularités
Le travail, qui devrait durer treize mois, s’oriente dans trois directions. La conception d’un lexique va permettre d’identifier et de définir les concepts utilisés dans l’université. « Nous allons obtenir une cartographie précise de l’université et traduire ce qui empêche la lisibilité », explique Ruedi Baur. Dans le même temps, un système d’identification visuelle va être élaboré pour l’université à partir du logo actuel. « Ce système devra prendre en compte la diversité tout en gardant une cohérence liée au fait que nous sommes tous à l’Université de Strasbourg ; il va falloir faire cohabiter globalité et singularités », confie Pierre Litzler, doyen de la Faculté des arts. Enfin, l’équipe projet travaille à la création d’une typographie qui identifiera notre université.
Ce projet implique de consulter les services, composantes et unités de recherche de l’université : une lettre va être adressée aux responsables pour les informer du programme. Ce projet de recherche action se concrétisera dans les mois à venir par des créations et des propositions livrables qui seront régulièrement présentées aux entités concernées afin de les améliorer. Toute personne intéressée pourra se rendre sur rendez-vous, au 61 avenue des Vosges, où l’on pourra observer au fur et à mesure le travail en cours de l’équipe projet.
F.A.
*Ruedi Baur, designer – Vivien Philizot, maître de conférences Faculté des arts – Pierre Litzler, doyen de la Faculté des arts – Christina Poth, typographe – Faustine Najman et Laurie Chapotte, chefs de projet (anciennes étudiantes du master Design) – Armelle Tanvez, directrice de la communication – Olivier Kohtz, chargé de communication.Une étape symbolique importante a été franchie dans la mise en œuvre du contrat de site : le 30 janvier dernier, s’est tenue la première réunion du conseil plénier du collège doctoral de site - Université de Strasbourg (Unistra), le collège doctoral unique pour l’Université de Haute-Alsace (UHA) et l’Unistra.
Engagée depuis deux ans, la construction d’un collège doctoral unique pour les deux établissements d’enseignement supérieur alsaciens associés dans le cadre du contrat de site a passé une nouvelle étape dans sa concrétisation grâce à la première réunion de son conseil plénier.
Le conseil est constitué d’une cinquantaine de membres (30 statutaires et une vingtaine d’invités permanents) issus des communautés universitaires de l’UHA et de l’Unistra, mais aussi de la société civile. La mission du conseil est de partager, réfléchir, débattre et prendre des décisions autour de la politique de formation doctorale, de son organisation et des perspectives de développement.
Mise en place
Cette session de mise en place a permis d’établir pour la première fois un état des lieux quant aux données chiffrées concernant les inscrits en doctorat sur le site alsacien, à définir les missions, l’organisation et le fonctionnement du collège. Les riches discussions ont permis de dégager des premières pistes très concrètes de projets, notamment autour de l’insertion professionnelle des docteurs.
La prochaine séance plénière du conseil est fixée au 8 octobre 2015. D’ici là, un travail de fond sera mené en ateliers avec les acteurs des différentes écoles doctorales afin d’apporter de nouvelles avancées à débattre au sein de l’assemblée.
Le 5 février, la direction générale de l’Enseignement supérieur et de l’Insertion professionnelle rencontrait à Mulhouse les établissements associés dans le cadre du contrat de site alsacien. L’objectif de cette rencontre au sommet : faire le point, après un an et demi, sur la politique définie dans le contrat, et s’assurer de l’avancée sur les objectifs fixés en commun.
En matière de formation, différentes initiatives sont soulignées dans le bilan : cartographie de l’offre régionale de formation, engagement dans une démarche visant à aboutir à une offre concertée de site, expérience réussie de Maison pour la science, convention signée avec les cinq IUT du site pour porter à 30% le nombre de places réservées dans les IUT aux bacheliers technologiques…
Concernant la recherche, et bien qu’aucun jalon ne soit acté avant 2015, le travail de cartographie de la recherche sur le site alsacien est salué, ainsi que la belle réussite du collège doctoral unique qui a tenu sa première assemblée plénière le 30 janvier. L’assemblée souligne également la place stratégique qu’occupe aujourd’hui la Société d'accélération du transfert de technologie (Satt) dans le paysage régional de la valorisation de la recherche. Le schéma directeur de la documentation, quant à lui, a également bien avancé sur un certain nombre de points : ouverture dominicale des bibliothèques, actions culturelles, carte unique, archives ouvertes, pôle de référence sur l’Europe, etc.
Parallèlement, un travail de mise en commun est engagé et parfois abouti dans les établissements : info-achat, application commune pour le patrimoine, marchés en groupement de commandes, offre de formation commune à destination des personnels, mise en place d’une communication harmonisée et concertée sur les projets communs.
L’après-midi a été consacrée à des échanges sur la pédagogie : formation tout au long de la vie, École supérieure du professorat et de l'éducation, innovations pédagogiques. « On a pu montrer que sur le site alsacien, on ne s’investit pas dans la pédagogie quand on n’a plus besoin d’argent pour la recherche. Ce n’est pas notre parent pauvre », a commenté Michel Deneken, vice-président formation.
La première soirée parrainage du réseau Alumni s’est tenue le 28 janvier à la Faculté des sciences économiques et de gestion, pour favoriser la rencontre directe des parrains et filleuls. Des étudiants moins nombreux qu’attendu mais de très belles rencontres humaines.
Dans la vaste salle, une trentaine de parrains et marraines sont installés chacun à une table équipée d’un ordinateur. Ils sont répartis en deux groupes, le premier orienté vers la vie étudiante, le deuxième vers l’insertion professionnelle. L’esprit est un peu celui du speed dating, l’amorce des rencontres est souvent un intérêt commun, une formation similaire : la création d’entreprise, le développement informatique, ou encore la recherche en biologie moléculaire.
C’est le cas d’Orphée, une toute récente docteure. Visiblement enchantée, elle vient de passer deux heures en visiophonie avec un alumni, directeur d’un laboratoire de recherche au Canada. « C’était super. J’ai pu rencontrer quelqu’un en poste là-bas, ancien doctorant ici. Il était très sympathique, ouvert, génial. Un parrain en or. Cela m’ouvre des perspectives, je recherche un poste en laboratoire, pourquoi pas là-bas. » Elle s’était inscrite comme marraine, elle sera finalement filleule.
Mentor
Un peu plus loin, Laurent Antonczak, enseignant-chercheur et entrepreneur en communication-design, donne de précieuses pistes et informations à Mahmadou. Étudiant en commerce, il aimerait créer son auto-entreprise. « Ça a comblé mes attentes. Il m’a donné des contacts. C’était une rencontre vraiment chaleureuse, profitable. J’aurai besoin de ses conseils », dit-il. « Ça me fait plaisir d’aider les jeunes en partageant mon expérience, ajoute Laurent. Je vois mon rôle plutôt comme un mentor, moins comme un parrain, qui implique un côté sentimental et ce n’est pas obligatoire. Je suis ravi si j’ai pu participer à faire naître une étincelle. »
Dommage que les étudiants ne se soient pas davantage emparés de l’événement. Aujourd’hui, le réseau compte 350 parrains et 270 filleuls inscrits. 80 binômes sont déjà formés. Une deuxième soirée parrainage sera organisée en octobre prochain.
Stéphanie Robert
Le Centre de biologie intégrative (CBI) a été inauguré vendredi 23 janvier 2015. Cet établissement ultramoderne, financé par la Région Alsace et l’État, est hébergé au sein de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC). Le centre réunit des compétences scientifiques et des plates-formes technologiques à dimension nationale et européenne : antenne strasbourgeoise d’Instruct, réseau européen d’infrastructures en biologie structurale, et le siège du projet Frisbi, mis en œuvre dans le cadre du programme d’Investissements d’avenir. Son ambition : mieux appréhender le fonctionnement des systèmes biologiques complexes.